Je me chargeais des conférences orientées « Psy et sociologie ».
La première conférence était « Qu’est ce qui nous rend heureux ou malheureux ? »
A ma grande surprise, Vinvin, lors d’une introduction, se dévoile et nous raconte son entrée forcée dans la section développement personnel des librairies. La vie avait eu raison de son naturel cynique et moqueur, de sa force légendaire.
J’étais étonnée du prisme par lequel l’assemblée prenait cette information. Rare était les fois, où ils cherchaient à appliquer ces enseignements à leur business.
Un autre égo de la pièce se révoltait contre le message passé par la vidéo, en nous disant que l’on apprenait rien de plus qu’en lisant du Sénèque. Bon, 3 personnes avaient lu Sénèque. Depuis, j’ai fait quelques recherches et j’adore la citation « Nul vent n’est favorable à celui qui ne sait où il va » Sénèque.
Après la deuxième conférence « Le paradoxe du choix », les échanges entre les personnes de la salle étaient bien plus intéressants. On parlait des dérives de l’application du paradoxe du choix, du fascisme, on parlait supermarché, taille du bocal moyen (comprendre zone sans trop de choix), stratégies à mettre en place pour ne pas souffrir de la taille de son bocal, accepter et profiter de la taille de son bocal, de la quantité de variables qu’un esprit humain est capable de gérer au maximum avant de devenir malheureux. Encore une fois ce qui m’a troublé c’est le manque de point de vue et d’objectifs dans tous ces échanges. Tiens, je repense à Sénèque : « Nul vent n’est favorable à celui qui ne sait où il va. »
Quelqu’un expliquait dans la salle que tous ces CEO et autres grosses casquettes américaines allaient aux conférences TED pour « prendre ». J’allais aux débats Tedx pour prendre d’autres points de vue, affiner ma perception du concept. Personnellement, j’applique le paradoxe du choix en marketing et je reste un peu sur ma faim. J’estime qu’Apple a compris, il y a longtemps, que trop de choix faisait souffrir les gens, c’est d’ailleurs pour cela que le nouveau MacBook ne vient que dans une seule couleur.
Bref, Tedx Paris était à la recherche de son format. Et le format débat après publication d’un document, ne convenait toujours pas vraiment.
A la 3ème conférence, un psychiatre et psychanalyste chargé d’animer le débat, comprend qu’il faut changer de format et décide d’expliquer son point de vue, le point de vue de sa boutique.
Une simple maladresse de traduction fait totalement glisser le débat. Il nous parlait de la crise du sens, que chacun avait un handicap souvent lié à sa super-compétence. Il nous explique qu’une société qui n’accepte pas ses risques, c’est une société qui se met en danger… ça mérite une vidéo pour tout retranscrire.
J’ai principalement apprécié ce grand moment de réseau où en beaucoup plus petits groupes autour d’un verre ou d’un petit four, les différentes personnes avaient le temps d’expliquer leur point de vue.
Que pourrais-je vous apporter de plus ? Faire une retranscription exacte de tout ce que j’ai entendu, j’en serai incapable, c’était trop de bazar ! Vous donner mon point de vue sur ces conférences, non plus. Ce sont des conférences pour « prendre », ce que l’on veut / peut y prendre : des exemples, des inspirations. Et si les conférences psy et socio, ne font que reprendre de vieilles histoires de philosophe, j’apprécie le format et l’approche très contemporaine d’avoir à chiffrer et montrer des graphs lorsque nous expliquons une idée. Je trouve ça marrant quand on démontre qu’un vieux concept est toujours valable en marketing, en management.
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